Comment éviter les droits de succession sur un bien immobilier : stratégies et astuces légales

Les droits de succession constituent une préoccupation majeure pour beaucoup de personnes souhaitant transmettre un patrimoine immobilier à leurs héritiers. Cependant, il existe des stratégies et des astuces légales pour réduire, voire éviter ces droits. Dans cet article, nous vous présenterons les différentes options à votre disposition.

La donation entre époux ou partenaires de PACS

La première solution consiste à effectuer une donation entre époux ou partenaires de PACS. En effet, lorsque l’un des conjoints décède, le conjoint survivant peut bénéficier d’une exonération totale des droits de succession. Il est important de noter que cette exonération ne s’applique qu’aux biens immobiliers qui constituaient la résidence principale du couple au moment du décès.

La donation aux enfants et petits-enfants

Une autre option pour éviter les droits de succession sur un bien immobilier est la donation aux enfants et petits-enfants. Chaque parent peut donner jusqu’à 100 000 euros tous les 15 ans à chacun de ses enfants sans avoir à payer de droits. Les grands-parents peuvent également donner jusqu’à 31 865 euros tous les 15 ans à chacun de leurs petits-enfants en franchise d’impôts. Il est possible d’optimiser ces donations en y incluant le bien immobilier concerné.

L’assurance-vie

L’assurance-vie est un outil de transmission particulièrement intéressant pour éviter les droits de succession. En effet, les sommes versées sur un contrat d’assurance-vie ne font pas partie de la succession et échappent ainsi aux droits de succession. De plus, les bénéficiaires d’une assurance-vie peuvent recevoir jusqu’à 152 500 euros en franchise d’impôts. Il est donc possible d’utiliser l’assurance-vie pour transmettre un bien immobilier en le vendant et en plaçant le produit de la vente sur un contrat d’assurance-vie.

La démembrement de propriété

Le démembrement de propriété est une technique qui permet de diviser la propriété d’un bien immobilier en deux parties : la nue-propriété et l’usufruit. L’usufruitier a le droit de jouir du bien (y habiter ou percevoir des revenus locatifs) tandis que le nu-propriétaire détient la valeur du bien sans pouvoir en jouir. À terme, le nu-propriétaire récupère la pleine propriété du bien sans avoir à payer de droits de succession. Cette technique peut être utilisée dans le cadre d’une donation ou d’une vente.

La société civile immobilière (SCI)

Enfin, il est possible de créer une société civile immobilière (SCI) pour détenir et gérer un bien immobilier. Les parts sociales peuvent être transmises progressivement aux héritiers, ce qui permet d’étaler les droits de succession dans le temps et de bénéficier des abattements légaux. De plus, la valeur des parts sociales peut être inférieure à la valeur réelle du bien immobilier, ce qui permet de réduire les droits de succession.

Les stratégies présentées dans cet article ne sont pas exhaustives et varient en fonction des situations individuelles. Il est donc essentiel de consulter un professionnel pour déterminer la meilleure solution pour votre cas particulier. N’oubliez pas que l’anticipation et la planification sont les clés d’une transmission réussie et optimisée sur le plan fiscal.

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