La surface privative d’un bien immobilier à l’achat est un critère essentiel pour tout acquéreur. Elle conditionne de nombreux aspects de la transaction, tels que le prix, les charges ou encore les frais de notaire. Dans cet article, nous vous proposons d’étudier en détail la notion de surface privative, les réglementations qui lui sont associées et les conseils pour bien mesurer cette surface lors de l’achat d’un bien immobilier.
Qu’entend-on par surface privative ?
La surface privative désigne l’espace dont dispose un propriétaire pour son usage exclusif au sein d’un bien immobilier. Elle s’oppose ainsi à la surface commune, qui correspond aux parties communes des copropriétés telles que les couloirs, les escaliers ou encore les espaces verts. La surface privative est donc une notion essentielle pour déterminer le prix d’un bien immobilier et pour évaluer ses futurs frais de fonctionnement.
Les réglementations autour de la surface privative
Plusieurs textes législatifs encadrent la notion de surface privative dans le secteur immobilier. Parmi eux, on trouve notamment :
- La loi Carrez du 18 décembre 1996 : elle impose aux vendeurs de mentionner obligatoirement la superficie des lots privatifs dans tous les actes notariés (promesse ou compromis de vente) portant sur des biens en copropriété. La surface Carrez correspond à la surface habitable du logement, à l’exclusion des surfaces dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1,80 mètre.
- La loi Boutin du 25 mars 2009 : elle impose aux bailleurs de mentionner la surface habitable d’un logement loué vide ou meublé dans le contrat de location. La surface habitable correspond à la surface de plancher construite, déduction faite des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et fenêtres.
Il est important de noter que ces réglementations ont pour principal objectif d’informer les acquéreurs et les locataires sur la véritable superficie du bien qu’ils s’apprêtent à acheter ou louer. En cas de litige, une différence supérieure à 5 % entre la surface privative annoncée et la surface réelle peut entraîner une diminution proportionnelle du prix de vente ou des loyers.
Mesurer la surface privative d’un bien immobilier
Pour mesurer correctement la surface privative d’un bien immobilier, il convient de respecter certaines règles :
- Vérifier les mesures existantes : si le vendeur a déjà réalisé un diagnostic technique global (DTG) ou un diagnostic de performance énergétique (DPE), ces documents peuvent contenir des informations sur la superficie du bien.
- Réaliser un métrage précis : munissez-vous d’un mètre et mesurez avec attention chaque pièce du logement. Il est également possible de faire appel à un professionnel, tel qu’un géomètre-expert, pour obtenir des mesures fiables et certifiées.
- Prendre en compte les éléments exclus de la surface habitable : il est important de déduire de votre métrage les surfaces occupées par les murs, les cloisons ou encore les embrasures de portes et fenêtres, conformément à la définition de la surface habitable prévue par la loi Boutin.
Pour vous aider dans cette démarche, n’hésitez pas à consulter des guides pratiques ou à solliciter l’avis d’un professionnel du secteur immobilier. Une mesure précise de la surface privative est essentielle pour garantir une transaction équitable et transparente entre le vendeur et l’acquéreur.
Les enjeux de la surface privative pour l’achat d’un bien immobilier
La surface privative revêt une importance particulière lors de l’achat d’un bien immobilier :
- Elle conditionne le prix d’achat du bien : plus la surface est grande, plus le prix sera élevé. Il est donc primordial de vérifier que la superficie annoncée correspond bien à la réalité afin d’éviter les mauvaises surprises et les litiges ultérieurs.
- Elle influence les charges et frais annexes : une surface privative importante entraîne généralement des charges plus élevées (chauffage, entretien, etc.) et des frais de notaire plus importants. Il est donc important d’en tenir compte dans votre budget global.
- Elle peut impacter la valeur du bien sur le marché : un bien présentant une surface privative supérieure à la moyenne des logements similaires dans le même secteur géographique pourra être valorisé lors de la revente.
Il est donc crucial pour tout acquéreur de bien maîtriser la notion de surface privative et d’en vérifier l’exactitude lors de l’achat d’un bien immobilier. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel du secteur pour vous accompagner dans cette démarche.
La surface privative est une notion essentielle lors de l’achat d’un bien immobilier. Elle conditionne le prix, les charges et les frais annexes liés au bien, ainsi que sa valeur sur le marché. Plusieurs réglementations encadrent la mesure et la mention de cette superficie, notamment les lois Carrez et Boutin. Pour mesurer correctement la surface privative d’un logement, il convient de respecter certaines règles et de faire appel à un professionnel en cas de besoin. Enfin, il est important d’être vigilant sur ce critère lors des visites et des négociations pour garantir une transaction équitable et transparente entre le vendeur et l’acquéreur.
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